Au fil du temps
Avec ses 61 fenêtres, le château de Lusigny est une grande bâtisse ouverte sur le paysage qui l’entoure.
Construit sur la base d’une ancienne ferme fortifiée à la fin du 17e siècle, il a vu se succéder au fil des siècles plusieurs familles qui ont chacune enrichi ce patrimoine en adaptant la maison à leur façon d’habiter.
Au milieu du 20e siècle, le site dans son ensemble a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques et l’escalier du château a été classé.
Depuis une quarantaine d’années, le lieu s’ouvre. Aujourd’hui, nous poursuivons l’histoire… Entre recherche de solutions et désir de partage, les habitants du site travaillent quotidiennement à préserver les qualités de ce patrimoine culturel et naturel et le rendre toujours plus accueillant, harmonieux et vivant.
Le château vu du nord
L’escalier du château et le lustre
Métamorphoses et évolutions
Avant le château actuel, il y avait une maison forte depuis le Moyen-Âge à cet emplacement. Dans la seconde partie du 17e siècle, alors que la paix entre la Bourgogne et la Franche-Comté laisse espérer des jours meilleurs, Edme Royer de Saint-Micault et sa femme Marguerite Bataille, acquièrent le domaine. D’après les connaissances actuelles, ce sont eux qui engagent une transformation complète du bâtiment.
En 1690, le nouveau château est achevé. Même s’il est encore entouré de douves, il se caractérise par une grande ouverture sur le parc et un escalier monumental qui occupe près d’un quart de la maison ! Il est probablement l’œuvre d’un architecte de choix. Mais quel est cet architecte ? Si aujourd’hui, aucune recherche approfondie n’a été menée, on peut cependant rapprocher cet escalier de deux autres antérieurs : celui du château de Cormatin en Saône et Loire et celui de l’ancien couvent des Feuillants, en bas des pentes de la Croix-Rousse à Lyon. En 1997, l’artiste Philippe Quartararo réalise le lustre qui l’habite aujourd’hui.
Au milieu du 18e siècle, la famille Ganay acquiert le domaine. Après 1775, le jeune Guillaume de Ganay succède à son père et entreprend d’énormes travaux de transformation : comblement des douves, aménagements intérieurs et décors, transformation du parc, ajouts de bas-reliefs antiques sur la façade, etc. Ses descendants resteront à Lusigny jusqu’au début du 20e siècle.
En 1932, le domaine est acheté par Paul et Marie-Thérèse de Varine-Bohan. Dans les années 1950, leur petit-fils, Hugues de Varine-Bohan devient responsable du site. En 2012, Cécilia de Varine, sa fille, lui succède.
Plan du château et de son parc en 1775
L’histoire en quelques dates
On trouve trace du château de Lusigny dans les archives à partir du 12e siècle.
1684 Edme Royer de Saint-Micault, chevalier d’honneur de la chambre des comptes à Dijon, et sa femme Marguerite Bataille acquièrent le château de Lusigny.
1690 Fin des grands travaux d’édification du château actuel.
1690 – 1775 Le parc est aménagé « à la française ».
1748 Le château est acheté par Nicolas de Ganay, de Dijon.
1775 – 1789 Lazare-Guillaume de Ganay engage des travaux d’embellissement importants dans le parc et le château.
1789 – 1905 Le château reste la propriété des descendants de la famille Ganay. Il est ensuite la propriété de la famille Colmet d’Aâge, de Paris, jusqu’en 1920.
Au-dessus de la porte du château, la date de 1690 est inscrite
1914-1918 Le château est réquisitionné pour l’accueil de blessés de guerre.
Années 1920 La famille de Félix Potin rachète la propriété et la modernise.
En 1932, la propriété est acquise par la famille Varine-Bohan, toujours propriétaire à ce jour.
Hiver 1940-41 et hiver 43 Le château est occupé par l’armée allemande.
Le château de Lusigny vers 1910
1941 Jeanne et Ivan Topolovec deviennent gardiens du domaine jusqu’à leur mort en 1984 et 1989.
22 juillet 1943 Inscription du château à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
12 janvier 1945 Classement au titre des Monuments historiques de l’escalier et de sa coupole.
1979-1990 Hugues de Varine-Bohan propose à la Chambre de commerce de Beaune d’installer de jeunes entreprises dans une grande partie des bâtiments, dont le château. Importants travaux d’aménagement et réfection des bâtiments.
1995-2005 La Cour des entreprises accueille des petites entreprises dans les communs.
2010 Création de l’association L’Arrière-pays. Début d’activités pédagogiques et de rencontres sur le site.
2012 A la suite d’Hugues de Varine, sa dernière fille Cécilia de Varine prend en charge le domaine et la direction du projet naissant.
2013-2014 Travaux importants de rénovation dans les communs et le château.
2013 Ouverture du château-gîte pour grands groupes.
2014 Création de la micro-brasserie artisanale Brasserie des Sources de l’Ouche dans les communs par l’artiste Michel Jeannès.
Depuis 2011, des événements réguliers sont organisés par l’association L’Arrière-pays.